Le Blog d'un retraité

L'Écho de la vallée, chef de chœur Hedwige Delannoy

Depuis la fin novembre je me suis laissé allé à participer à la chorale de Saint Paul Cap de Joux « L’Écho de la vallée ». La vallée en question c’est celle de l’Agout, affluent du Tarn. À l’origine, je cherchais plus ou moins un chœur d’hommes, mais c’est pas grave et c’est quand même de chanter qui est l’essentiel, non ? Nous avons participé à un concert qui réunissait 3 chœurs à Damiatte il y a 15 jours, en voici quelques photos.

Il y a bien longtemps que je n’avais pas chanté:

je croyais que c’était comme le vélo, ça ne s’oublie pas, mais non, ça s’oublie. Au débit je revenais la queue entre les jambes, genre: Il ne faut pas gueuler, mais chanter, il faut écouter les autres (ce qui suppose qu’on ne gueule pas soi-même), il faut suivre les paroles, la partition  (je ne connais rien au solfège), et suivre la « battée » de la mesure d’Hedwige, et croyez moi avec un bras cassé comme moi, elle ne s’ennuie pas. Ce qui me console c’est que je ne suis pas le seul, mais ça ne résout pas le problème…

Mais finalement, à force de répéter, on arrive à sortir quelque chose. Le « hic » c’est quand on se trouve confronté (je devrais dire juxtaposés, car il ne s’agit pas d’une compétition) à d’autres chœurs, on ne peut pas s’empêcher de se comparer.

C’est ce qui nous est arrivé le vendredi 15 janvier dernier.

Étaient là deux autres chœurs: l’atelier vocal « Les lundis qui chantent » de Castres – Mazamet, environ 15 choristes, qui a la même chef de cœur que nous, Hedwige Delannoy, et un groupe qui rassemblait deux chœurs (La clé de Saïx , et l’Éclat de Lyre, soit environ 45 choristes) sous la direction de Elisabeth Delplanque).

L'atelier vocal "Les lundis qui chantent"

Super groupe, une pêche d’enfer, et original: les chants sont scénarisés, les choristes évoluent sur le parquet en mimant ou en tous cas avec une gestuelle très dynamique. Des participants jeunes, chacun donnant tout ce qu’il a, ils ont emballé la salle, ovation à l’appui; méritée. Particulièrement remarquable, une chanson qui rassemble plusieurs traditionnels dont « avec son jupon blanc » qui sert de refrain, mais je n’en dis pas plus car je n’ai plus en tête le reste et je ne voudrais pas dire de bêtises.

Ensemble des 3 chœurs, sous la direction de Elizabeth Delplanque.

Le troisième chœur, ici à partir du deuxième rang, 45 membres, surtout féminin (6 hommes pour l’ensemble, autant que nous pour un total deux fois supérieur). Des gens qui chantent depuis longtemps ensemble parait il.  De quoi nous refiler des complexes, mais bon il faut pas : on est là pour s’amuser et faire tout notre possible. Leur répertoire est plus étendu que le notre, mais ils ont chanté comme nous « Le jazz et la java » de Serge Gainsbourg, et là on n’a pas été mauvais, on était plus swing et dans l’esprit qu’eux, sans doute aussi que le nombre de voix d’hommes insuffisant, et l’effectif de 40 chanteurs à faire swinguer, c’était moins facile pour eux. Mais bon, on a sué sang et eau pour y arriver…

Du plaisir, rien que du plaisir.

Je m’étais promis de ne plus rien faire par obligation pendant ma retraite. Des engagements, oui, mais pas d’obligation de résultat. Trop de nuits passées à m’empêcher de m’endormir parceque le réseau du lycée était en drapeau, un certif à préparer, « toussa » comme on dit dans les forums, le boulot, quoi. Le genre « c’est en tombant dans un trou qu’on apprend, alors prend ta pelle »…

Promesse tenue avec cette chorale: rien que du plaisir, pas d’obligation de résultat, mais du travail quand même pour être à la hauteur et ne pas ridiculiser notre Hedwige. Elle doit certains mercredis soirs, en rentrant chez elle, se poser des questions sur son engagement musical. Dans notre groupe, il y a quand même des cordes vocales fatiguées, mais des bonnes volontés heureuses, c’est pas l’essentiel ?

Merci Hedwige ! et bon courage avec notre bande de bras cassés!