Il y a une quinzaine de jours j’ai eu un échange par mail ,avec JD, à propos d’un texte que j’avais envoyé à une « Liste de diffusion » (La gazette Du côté du Web et de l’informatique agricole, consultable en ligne ou par abonnement). Ce court texte en réaction à un article de la Gazette du 22 Juillet a été publiée par l’auteur de la gazette ,Guy Waksman, et est consultable ici (Gazette du 12 Août) , mais en voici le contenu.
« Le monde diplomatique » ou la technophobie de gauche, dans ses contradictions et ses lubies antiOGM (Gazette du 22 juillet)
Je n’ai jamais compris comment le monde diplo, une référence internationale en matière de politique internationale dans les années 60 à 70, orné des signatures les plus « de confiance », a pu devenir une officine où se sont retranchés les derniers marxistes léninistes de l’époque accompagnés de quelques trotskystes… Le vendredi (je crois) de chaque semaine ils passent sur France Inter dans l’émission de Daniel Mermet, du gratiné lui aussi, mais au moins c’est un metteur en ondes tellement minutieux qu’on lui pardonne sa paranoïa…
Contact : Alain MORIZUR
Mél : Morizura(a)free.fr »
Quelques jours plus tard, je recevais « en privé » (c’est à dire sur ma boîte à lettre privée, non pas une réponse sur la gazette) une réponse à la quelle je répondis, etc… Pendant 15 jours JD et moi échangeâmes nos points de vue, d’abord de façon un peu vive, puis plus sereinement.
J’ai trouvé que cette discussion sur la technique, la raison, et le militantisme était pleine d’enseignements, et voici donc l’intégralité des échanges.
les réponses sont insérées au fur et à mesure avec les réponses aux réponses, j’ai donc modifié la mise en forme pour tendre le tout plus lisible: en vert Alain Morizur et en violet JD. Les traits gris verticaux indiquent l’enchaînement des réponses.
J’ai malheureusement effaçé par mégarde son premier message, mais en réalité il est présent en rouge devant le trait gris vertical le plus à droite.
Le 14/08/2010 18:01, JD a écrit :
Le samedi 14 août 2010 à 12:19 +0200, alain Morizur a écrit :
Le 13/08/2010 17:01, JD a écrit :
Bonjour,
Merci d’abord d’avoir accordé de l’importance à mes quelques lignes,
dont je me demande encore quel pulsion m’a amené à non seulement les
commettre, mais encore à les transmettre à la Gazette de Guy.à propos de « technophobie de gauche »
Simplifier le propos ainsi c’est ne rien comprendre à la gauche de la
gauche, mais qu’importe.Tout d’abord le titre donné à mes réflexions ( »Le monde diplomatique » ou
la technophobie de gauche, dans ses contradictions et ses lubies antiOGM
(Gazette du 22 juillet)) n’est pas de moi, c’est Guy Waksman qui a
rajouté cela. mais qu’importe. Je ne connaissais même pas le mot, j’ai
dû me renseigner sur Wikipédia pour en obtenir la signification
complète. ce qui fait que je suis déjà moins ignorant qu’avant, grâce à
vous.Comme souvent l’éditeur met les titres, sous-titres et chapeaux.
je précise car à gauche ne signifie pas grand-chose.
Je ne crois pas que le PS soit ni technophobe (dans son ensemble) ni
anticapitaliste,Peut être mais bon, il n’en n’a jamais (en tous cas depuis longtemps la
lutte des classes n’est plus à son programme, c’est un parti réformiste)
eu l’ambition. C’est un parti plutôt social démocrate.
contrairement au ‘diplo’ (dans son ensemble).
C’est le moins qu’on puisse dire. Mais j’en étais resté à mes lectures
du diplo des années 70 alors les paroles des rédacteurs sur les ondes de
france inter m’ont laissé sur les fesses. Un peu comme si le titre du
journal avait été racheté par Lutte Ouvrière et la LCR rassemblés.Le PS est reformiste, et à part qqs irresponsable comme sarko et une
petite partie de l’extrème gauche tout le monde l’est.
Sarko bouleverse bcp, ce n’est pas du reformisme mais de l’agit-prop
plus une forme de destruction systématique – hors sujet.
HS peut être pas tant que ça. À la réflexion, je me demande si ma répulsion pour l’agitation propagande n’est pas en grande partie une attitude morale. Ça doit être un reste de mon éducation judéo-chrétienne: ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fît (fasse ?). Pas seulement judéo-chrétienne, d’ailleurs, il y de la bonze attitude aussi; La colère et l’agressivité envers les autres ne changent pas durablement les esprits. Et pourtant c’est bien pour moi l’objectif qu’il faut rechercher. Et pour cela, faire un focus sur un problème, le démonter pièce par pièce, en montrer les fondements scientifiques et politiques, moraux aussi, l’expliquer, puis laisser chacun libre de son attitude concrète. Pas besoin de provocations propagandistes pour cela, pas de manipulation d’opinion. Par exemple les agitations de Sarkozy se heurtent à la lassitude des gens, qui se sont bien rendus (ou se rendront) compte tous seuls de leur vanité et de leur objectif réel.
La dernière action des « Faucheurs Volontaires » qui ont détruit une parcelle de Tournesol muté est l’exemple même de ce qu’il ne faut pas faire, c’est à dire prendre les gens pour des imbéciles incapables de faire la différence entre un OGM génétiquement modifié en y insérant un ou des gènes d’une autre espèce, et une PGM (Plante génétiquement modifiée) par action spontanée et naturelle de cette plante (ce qui se produit tous les jours dans la nature). Cette capacité des organismes vivants à muter est la base même de l’amélioration des espèces depuis que l’homme cultive: rechercher dans la nature les individus mutants présentant un avantage, les mettre de côté, les faire se reproduire entre eux pour les multiplier, et s’en nourrir ou en décorer son environnement. À ce titre il faudrait détruire les pépinières des Delbard et autres Meilland qui ont pourtant été de grands hommes, et aussi mettre au bûcher tous les chercheurs de l’Inra qui avec d’autres ont créé ces variétés de céréales cultivées partout dans le monde. Sans eux on en serait encore à l’Étoile de Choisy et on importerait encore comme dans les années 50 tous les blés « de force » (à haute valeur boulangère) du Canada ou des États unis. Et on aurait plus de vignes du tout car le Phylloxera l’aurait éradiquée, si des chercheurs n’avaient pas recherché puis isolé et multiplié des individus capables d’y résister, puis ne les avaient multipliés par culture de méristèmes afin d’en accélérer la production donc d’en baisser le prix pour les mettre à la portée de tous les viticulteurs.
Récupérer ça pour en faire un outil de propagande, c’est prendre les gens pour des minus, ça se retournera sans aucun doute contre les auteurs de cette manipulation.
Les chercheurs français ne sont pas des Docteurs Mabuse, les meilleurs (ou les plus libres de leurs mouvements) d’entre eux s’exilent dans des pays où on ne détruit pas leur travail régulièrement et où donc l’état et le privé n’hésitent pas à financer des recherches.
On a appris ce week end la destruction partielle d’une parcelle de l’Inra où l’on fait des essais sur des « Ceps Ogm ». Voir par exemple : http://caquedrole.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/09/10/destruction-de-ceps-ogm-une-double-erreur-double-connerie.html . Au moins une double connerie: dans ces ceps (nom technique d’un pied de vigne) seuls le porte greffe est issu d’un travail de transgénèse. Le greffon, lui, est indemne de cette manipulation, et de toutes façons il n’y a aucun risque de contamination de l’environnement puisque la multiplication du plants de vigne se fait par clonage (nom moderne du simple marcottage), en aucun cas par dissémination des semences ou du pollen. La france vend dans le monde entier des plants greffés de vigne, et ils doivent être indemnes des viroses rédhibitoires, dont celle du court-noué. Je ne pense pas que plus de 1% des « faucheurs-sécateurs » de Colmar aient la moindre idée de tout cela, le seul élément que j’aie entendu dans la bouche de l’un d’entre eux (sur France Inter hier) parlait de « lutte contre l’agro-business ». Un peu court, jeune homme. Mais c’est pas grave, pour travailler à l’abri des extrémistes l’Inra fera ses essais ailleurs qu’en France, ça fera même faire des économies aux contribuables français.
Je trouve tout cela bien triste, mais c’est ainsi.
être technophobe est être anticapitaliste et non contre la technologie.
Ne pas comprendre cela est ne rien comprendre à la critique actuelle de
la société folle qui mène aux multiples désastres.Bon d’accord, sciences sans conscience et tout ça… (selon le sage
Salomon, Sagesse n’entre pas en âme malveillante et que
Science sans Conscience n’est que ruine de l’âme – Rabelais Pantagruel
chapitre 8). Rien de nouveau. Mais de là à écrire « Être technophobe est
être anticapitaliste », c’est tirer un peu fort la couverture à
l’anticapitalisme. Si j’en crois les lectures auxquelles vous m’avez
poussé, bien des courants de pensée politique sont technophobes ou
anti-industriels: l’anarchisme, le communisme, les intégrismes
religieux, et même l’extrême droite, sans parler des vieux raseurs
(c’était mieux avant). Ce n’est pas une exclusivité de
l’anti-capitalisme, et la proposition est réversible: l’anticapitalisme
n’est pas la technophobie.NON, je dis simplement que la technophobie actuelle est anticapitaliste
car le capitalisme actuel, universel ou presque, fait la plupart de ses
profits et modèle (au sens modeler) la société avec la technologie.
Donc refuser cette technologie que le capitalisme s’est appropriée c’est
lutter contre, dans le consumérisme, seule lutte possible bien que
certaines formes comme le boycott de produit soient interdites.
L’anti industrialisme de l’anarchie ne vient QUE de l’appropriation des
moyens de production par le grand capital.
Donc je crois que nous sommes d’accord.
Ce que j’ai bien compris c’est que la lutte sur le front du consumérisme est devenue une arme politique contre le capitalisme, à utiliser sans modération. Je n’avais pas compris. Je suis plutôt d’accord, à condition de bien le préciser aux consommateurs, et à ne pas lancer des actions sur des bases mensongères comme le font actuellement les anti OGM (du moins les plus radicaux ou naïfs d’entre eux.
J’ai bien compris que le critère de choix d’une action militante n’est en rien le résultat en terme par exemple d’arrêt de production ou de commercialisation d’un produit nocif, mais bien le retentissement médiatique de l’action. Quitte à faire de faux procès.
Moralement douteux, contre productif à moyen terme. À faire la course à celui qui prendra le plus les gens pour des cons, les agitateurs anti capitalistes ne gagneront pas.
Quand je militais au PSU dans les années 80, notre action militante consistait, outre présenter des candidats aux élections pour bénéficier de moyens d’expression, à expérimenter dans le monde réel le concept d’autogestion. Sur cette base nous avions en partie réussi à faire converger des choix politiques différents comme des gens du PC ou du PS. Et sans doute ce concept d’autogestion a fait des petits jusque dans les AMAPs » (http://www.reseau-amap.org/amap.php) ou le développement local. Voir http://www.autogestion.coop/spip.php?rubrique3. Pour le moment ma retraite me permet de faire du bénévolat en partie dans ce domaine des pratiques sociales (entr’aide informatique en utilisant des logiciels et systèmes libres)
Je crois bien plus à l’expérimentation sociale des pratiques autogestionnaires pour changer les mentalités et à la fois la société qu’en des actions facilement médiatisées mais aussi vite oubliées, ce qui oblige à les multiplier au risque de finir par faire une grosse connerie par accident.
Il me vient même une réminiscence de ma culture politique acquise à une
époque où je militais à l’extrême gauche il y a 40 ans, c’est la fameuse
phrase de Lénine « le communisme c’est les soviets plus l’électricité. Et
il rajoutait dans le même discours « C’est le départ d’une époque très
heureuse, où l’on pratiquera de moins en moins de politique, où l’on en
parlera moins souvent et moins longuement, et où ce sont les ingénieurs
et les agronomes qui auront la parole « . ((V. Lénine : Rapport
d’activité du Conseil des commissaires du peuple au VIIIème congrès des
soviets de la R.F.S.F.R.)
http://etoilerouge.chez-alice.fr/manuel/manuel23.html
En mixant sans modération l’anti capitalisme et la technophobie, on
simplifie à l’excès la réflexion. Et ça ne va pas dans le sens de
l’éveil des consciences. Ça va dans le sens du fond de commerce des anti
tout et ça exploite la faiblesse des connaissances scientifiques et
technologiques du français moyen.
Oui, Lenine a dit qqchose comme nous savons que l’essor de la technique
et des industries sert le communisme – je traduis mal de mauvaise
mémoire une de ses citations. On la résume en effet par « le communisme
c’est les soviets plus l’électricité ».
Et c’est indéniable. Le régime soviétique a développer l’industrie, et
l’a appliqué à toutes activités. Les Empires du 20ème siècles, anglais,
français, russe, américain ont utilisé le développement industriel comme
ressource de profit.D’accord avec votre phrase : « En mixant sans modération l’anti
capitalisme et la technophobie, on simplifie à l’excès la réflexion. »
Mais c’est ce que je ne fais pas, je passe par les cases profits privés
(fortunes colossales en régime dit démocratique – j’y vois une anomalie)
et les désastres et pillages de la planète, au sens large, populations
et environnement.
Je ne simplifie donc pas, j’enchaine – un peu vite certainement.
Très certainement… je n’ai pas la moindre action en bourse, même pas dans des entreprises soi-disant « éthiques ».
Être contre les OGM (disons PGM) n’est pas de la technophobie, mais
contre la main-mise des plantes (essentiellement) par le capitalisme au
dépend de la liberté de choisir des personnes – consommateurs et
paysans, voir agriculteurs.Si je comprends bien, là ce n’est plus de la technophobie politique,
mais la conséquence d’une analyse objective scientifique? L’analyse de
l’aspect économique du problème, en tous cas n’a rien de scientifique.
40 années d’enseignement de l’économie m’ont appris que l’économie n’est
pas une science, ou alors une science molle, très molle. Pour le reste
je n’ai pas les compétences notamment en génétique, ça a toujours été
moins point faible en agronomie.Non pas une analyse économique, une analyse politique de la main-mise
des technologies et leur imposition par une classe politique.
L’économie est accessoire et ce n’est pas une science, on est d’accord,
ou alors très « molle ». Je ne connais que des forces, agissantes, elles
relèvent des modalités de l’exercice du (des) pouvoir(s), du mode de
prise de décision. J’ajoute l’effet Système, c’est à dire les
contraintes qu’il impose à tous, quand bien même les acteurs du système
voudraient ne pas les suivre.
L’économie est tellement molle que les forces politiques peuvent la retourner dans tous les sens à leur profit. Mais c’est en grande partie vrai, si l’on exclut le libre arbitre de tout individu, nos choix sont liés aux décisions des pouvoirs politiques ou économiques divers. Ça amène par exemple les consommateurs européens à se diriger vers une alimentation par des produits « biologiques » alors que l’on sait qu’ils n’amènent aucun bénéfice supplémentaire en terme de santé publique par rapport aux aliments provenant de l’agriculture « conventionnelle », et que tout le monde devrait le savoir. Donc chacun a sa part de décision, y compris en payant plus cher un produit équivalent. Ou en mangeant périodiquement dans un restaurant rapide genre Quick… (http://www.maxisciences.com/alimentation/les-benefices-des-produits-bio-sur-la-sante-remis-en-question_art3127.html) Bien sûr cette étude ne parle pas des éléments agri-environnementaux de l’agriculture dite biologique, mais les consommateurs de ce type d’aliments ne la choisissent pas non plus majoritairement pour cette raison.
Sans préjuger de vos opinions par ailleurs, je pense que vous êtes un
soutien actif des dictatures financières. Chacun appréciera.Chacun appréciera, comme on n’est que deux à lire ces lignes, c’est
limité à deux consciences…
Ce serait presque juste si :
1 – les courriels que nous échangeons étaient illisibles par d’autres,
on est loin du compte,
2 – ayant reçu ce courriel d’une liste thématique, j’ai répondu à cette
liste et à vous, sauf erreur.Je viens de regarder votre premier message et, en effet, vous avez envoyé une copie à forel-ogm@infogm.org liste par laquelle vous avez reçu ma prose. Moi je n’ai écrit que à la liste AFIA, je ne sais pas par quel mystère c’est arrivé dans ce truc. Qui m’a cafté ? Par contre ma réponse n’a pas fait l’objet d’une copie à forel-ogm@infogm.org. Si vous comptez la transmettre à ce forum je n’ai rien contre l’idée a priori sauf que j’aimerais bien que mon mail n’y soit pas visible et récupérable, et que j’en sois informé au préalable.
Quant au cas 1, j’ai réussi à me guérir de la paranoïa sinon je ne serais pas arrivé à la retraite dans un état réutilisable…
Pour le reste de votre réponse.. à ma réponse, là c’est un peu tard pour y réfléchir, je vais me laisser préparer à un gros somme de vieux en passant par le stade zénitude et je claviarderai demain pour préciser ma position.Il serait intéressant de comparer vos lubies (pas seulement techniques
et autres OGM) face à celles du ‘diplo’.Soutien « actif » aux dictatures financières, faut quand même pas pousser.
Disons que je me suis éloigné avec le temps et la pratique de la vie
réelle dans le monde réel, de la théorie de l’agit prop (agitation
propagande, consistant à faire de tout bois sur les frustrations du
petit peuple pour les faire s’agglutiner derrière l’avant garde
révolutionnaire; c’est exactement ce à quoi me font penser José Bové et
O. Besancenot, mais il y a les mêmes attitudes à l’extrême droite).
« Soutien « actif » aux dictatures financières, faut quand même pas
pousser. »
C’est mon interprétation à la lecture de ce tout petit texte. Je pousse
en disant actif, car évidement je n’en sais rien. Je prétends juste que
ne pas voir dans la préemption (indéniable) des techno-sciences par le
capitalisme pour son profit est soutenir ce système.Merci pour l’agit-prop, je connais bien, ayant un minimum de
connaissances de notre histoire.
A mon avis, José Bové fait de l’agit-prop à bon escient (Besancenot, je
ne comprends pas, malgré qqs efforts), il impose un regard des média sur
un sujet, alors que de fait, le gouvernement passe en force dessus, en
opposition frontale avec une opinion publique très clairement et
durablement contre les PGM. Il y a donc toute légitimité à dénoncer un
vrai dictat. On peut tout reprocher à Bové, sauf cet objectif annoncé
depuis le début. J’appelle cela de la saine vie démocratique, ou vers
plus de démocratie. On peut faire confiance au ’système’ pour détourner
son message. L’exemple du ‘démontage’ est emblématique quand on sait les
précautions prises pour signifier le coté symbolique et éviter toute
violence et destruction. Ce genre de détail ne rentre pas dans l’image
qu’il faut faire passer aux ‘débiles’ qui s’abreuvent d’images, dont on
formate les cerveaux à longueur de temps.Je récuse d’entrée toute comparaison d’attitude sans autre précaution –
l’extrême droite fait comme-ci ou comme ça donc c’est mal (un concept
que je ne comprends pas). Je m’explique, il n’y a pas de raison de
reprocher à quiconque tel comportement sous prétexte que tel autre le
fait. En poussant de tels raisonnements, ou rapprochements, il faudrait
immédiatement s’arrêter de respirer…Quand l’agit-prop telle que nous la connaissons, elle est surtout un
facteur de profit des médias, et c’est pour cela que nous en faisons
tant de cas. artificieux.Peut être suis-je devenu un peu trop sceptique? C’est bien possible, je
me pose souvent la question, mais je ne regrette pas le confort de la
pensée unique qui était la mienne à l’époque de mes 20 ans d’étudiant.
Mais je m’efforce, avec difficultés, de rester zen et d’admettre que
parfois, et le plus rarement possible, je peux avoir tort!Comment donc ? L’attitude sceptique est nécessaire pour ne pas devenir
un pion dans les mains de n’importe qui.
Je ne peux pas « rester zen » en découvrant les massacres en totue
connaissances de cause de notre société. laquelle est dirigé par et pour
de grandes fortunes. On ne peut pas rester indifférent devant les
destructions massives, une économie d’une fragilité folle, une
destruction des Etats, donc des solidarités qui font société, qui
permettent aux homme de bien vivre. La consommation débiles de notre
monde occidentale est une folie i.e. irresponsable, inconséquente.
Je ne peux cautionner ni de près ni de loin cette folie consciente,
délibérée.
Eh oui, et les habitants des pays où cette consommation « irresponsable » est hors de portée, ne rêvent que d’une chose: être en position de pouvoir en faire autant, ou de la refuser… pour le moment ils n’ont que le choix de la misère et de la précarité.
Et je continue à voter PS (depuis que le PSU a disparu) sans illusions excessives.
Il faut bien voter à gauche, je fais de même, mais pas au 1er tour….
Je prétends que le PS est et a été fervent de libéralisme sans en voir
les défauts, pour moi rédhibitoires, qui esclavagisent les populations.
Nous sommes passé en mode dictatorial sous couvert de libéralisme et de
démocratie … Il suffit d’écouter nos plus grands dirigeants ne pas
cacher que leur action est à destination des marchés (financiers). Ils
admettent donc que les marchés financiers décident de certaines
orientations importantes de nos sociétés. J’appelle cela une dictature
des marchés financiers. C’est pour moi ahurissant, tant sur le plan
politique qu’économique.Je ne peux donc pas accepter ce dictat, qui de plus, est prédateur de
tout ce qui peut s’acheter, et au delà, qui préempte les consciences,
capte les désirs. Lire les analyses de nombreux auteurs. Ce Système est
insupportable et en plus dangereux.
Ben oui… mais bon, je suis bien d’accord en tant qu’ancien « soixante huitard », mais c’est pas en passant au sécateur des essais de lutte contre le court-noué de la vigne que l’on convaincra les affamés que mieux vaut réfléchir à la sur-consommation de biens matériels avant de tomber dans le panneau, surtout que ça n’a rien à voir.
Je rappelle tout de même le début de notre dialogue sincère, ce qui prouve que notre petite discussion nous a menés loin!
J’ai eu du plaisir à dialoguer franchement avec vous, en dépit de nos divergences sans doute aussi relatives à notre âge respectif, nos paroles ont été sincères. Et après tout si l’on n’est pas un peu révolutionnaire à 20 ans qu’est ce que ça sera à 60! Ceci dit sans paternalisme je pense…
Amicalement, en attendant de vous lire.
Voilà, notre discussion semble s’être arrêtée là, j’espère que vous arriverez à la comprendre.
JD collabore au site Inf’OGM.org ainsi que à SOS planète terre sacrée, du moins sauf erreur de ma part, puisque cette information résulte d’une recherche sur Google.
La Gazette AFIA dont je parlais au début, faisait allusion à un article du Monde Diplomatique de Août Septembre 2010, dans le quel est fait une référence à un article plus ancien du « diplo » de Arnaud Apoteker et Jacques Testart et intitulé « De l’utopie scientifique au péril sanitaire ». Le « chapeau » de l’article étant intitulé: « Les transnationales mettent le vivant en coupe réglée » Voir le résumé de l’article . Je n’avais pas lu cette article pour rédiger mes quelques mots sur l’évolution du Monde Diplomatique.